Jyhel

Rapace,  de Jyhel

Rapace

site officiel : http://www.ledocq.jepose.org

Né en 1939, je fus initié à la photographie dès mon plus jeune age : servant d’abord de modèle à mon père, j’ai très vite été attentif tant à la prise de vue qu’au tirage papier, puisque je l’accompagnais partout et qu’une chambre noire avait été installée dès avant ma naissance dans la maison familiale.

Fidèle adepte de la photographie argentique, j’ai gardé de mon père, la volonté de ne fixer sur la pellicule que des sujets d’une esthétique soignée, refusant à tout prix la recherche de l’attention par le sensationnel de la violence et de la misère, voire, comme on le voit trop souvent, du sordide.

Faisant preuve d’un éclectisme sans doute atavique, je ne me débarrasse jamais d’une certaine volonté de reportage, ce, quelle que soit l’émotion suscitée par le sujet capté ; mes passions pour la nature, la mer, les rivières et les bateaux, qui transparaissent dans toute mon œuvre picturale, ne m’empêchent pas de m’adonner occasionnellement au portrait, toujours instantané.

Jusqu’il y a peu, je n’avais recours au traitement numérique que pour réaliser librement, sur imprimante à jet d’encre, des cadrages impossibles à la prise de vue ou pour traiter fidèlement, en noir et blanc, les sujets qui s’accommodent de cette discipline exigeante ; j’utilise aussi certains logiciels simples pour restaurer des clichés anciens et pour présenter les clichés de mon père, dont j’ai conservé les négatifs 6x6.

J’utilise depuis quelque temps un appareil numérique, mais j’ai conservé les habitudes et les impératifs propres à l’argentique et, surtout, à la diapositive, que j’ai longtemps pratiquée ; je cadre le plus souvent à la prise de vue et je me refuse strictement à utiliser les moyens numériques à des fins « créatives ».