Alain Maison

Dans un geste expressif violent qui peu à peu deviendra visage ou corps Alain Maison crée une sorte d'hystérisation de la forme qui mène à une étrange présence.

La composition doit beaucoup au dessin automatique fluide et spontané, conséquence d'un processus rigoureux et d'un coup de pinceau furieux.

Nous sommes proches d'un expressionnisme abstrait à la De Kooning.

Le choix du noir et blanc évite la séduction de la couleur et tente de se rapprocher graphiquement de l'écriture.

Sorte d'esquisses, d'épures l'artiste considère le corps ou le visage comme un simple objet le libérant ainsi de sa charge symbolique.

Il crée un espace intermédiaire, un domaine qui reste ouvert , ne raconte rien et donne naissance à un nouveau type de beauté terrible et déchirante.

Peindre n'est pas pour Alain Maison affirmer quelque chose.

Ses productions sont comme des peaux dont il se débarrasse.

C'est une sorte de respiration qui se fait en silence.

Une image obsessionnelle nait, sorte d'icône de la solitude absolue dans laquelle se tient l'homme abandonné à sa souffrance.