IZORAN. LES VEINES ET LES RACINES - Itinéraires dans le grand Atlas (1996 – 2011)

du 30/09/2011 au 28/10/2011

INSTITUT DE RECHERCHE ET D'ETUDES MéDITERRANéE ET MOYEN-ORIENT (IREMMO)lien vers appli googlemap
5/7 rue Basse des Carmes
75005 Paris
France

Photographies de Renaud Henry

Le vernissage de l'exposition aura lieu le vendredi 7 octobre 2011 de 18h à 20h30.


Si izoran est veine et racines, c’est peut-être le mot qui traduit le mieux la montagne Berbère : Infinie, captant ses eaux jusqu’au bout du monde en ramifications savantes, du canal aux terrasses en gradins, jusqu’aux prairies, les doigts de l’eau…

Le village est installé jusqu’à 2000 mètres d’altitude, à la limite où poussent les noyers, à la frontière des neiges, au dessus de la rivière, à l’abri des crues. Plus haut, point d’ombre ultime, le genévrier noir s’ancre dans la pente, lançant ses racines au loin, fixant pierres et rochers, freinant les pluies d’orages…

Les images collectées durant seize voyages depuis 1996, sur les chemins des hommes et des mules, dans le jour des maisons, ou dans l’altitude des bergeries de transhumance, à la bougie, sont à lire comme des rencontres que le temps, doucement transforme en contes… Conte de la vie et des naissances, conte d’Azouzwou, la brise du soir, Compte des morts ; tombes aux pierres dressées, tombe aux fagots d’épines.

Dans ce monde encore éloigné ou les pistes de terre et de goudron avancent, et où l’ampoule suspendue au plafond de bois, est venue remplacer la bougie et la lampe à gaz, la parole se boit encore, et la devinette, et l’énigme…

Certaines images sont peut-être des rêves, des rêves de voyageur.



Renaud Henry est architecte, photographe voyageur, dessinateur. Il partage sa vie et son travail entre Paris et une île de Bretagne. Il prépare un livre sur les Azibs (lieux de transhumance) du Haut Atlas.