Oeuvres récentes

du 01/07/2011 au 31/12/2011

GALERIE L'ASILElien vers appli googlemap
26 rue Rolland (proche place Gambetta)
33000 BORDEAUX
France

Christophe Prades ,artiste peintre de 43 ans (domicilié à Bordeaux) débute par l'abstraction pure vers ses 20 ans;il s'attarde alors sur le travail de la matière définissant le peintre comme alchimiste.
Il se met en quete de matériaux iconoclastes tissant avec la peinture une relation spirituelle.
Il vit un temps à Barcelone,Montréal puis Bruxelles et au fil de ses investigations tend vers la figuration faisant émerger des formes féminines d'un magma de couleurs.Ces formes prennent alors une place prépondérante dans son travail et telles des icones apparaissent tour à tour enfantines,maternelles ou castratrices.

Il s'associe en 2008 à Candice Angélini (30 ans) plasticienne autodidacte.Elle accumule des matériaux anciens,patiemment chinés,auxquels elle redonne vie en élaborant des chapeaux ou "cabinets de curiosités sur tete".Elle affectionne tout particulièrement cette patine que le temps donne aux choses.

Ils décident ensemble d'utiliser des miroirs anciens comme support à leur travail pour la beauté de l'objet et sa symbolique(le miroir reflet de vérité,de conscience par lequel ils confrontent leur propre image recréant un autre reflet d'eux memes.)
Christophe peint à meme le miroir sans projet défini en tete.Il apose des couches successives d'encres mélées de pigments et de colle;ce procédé qu'il a mis au point nécessite de longues phases de séchage et lui a permis d'obtenir l'aspect marbré de ses visages et le coté presque vivant de leurs chairs.Au fil des étapes plusieurs tetes apparaissent avant que le visage définitif ne voit le jour.D'ou sans doute l'aspect multi-facette de ses portraits.
Les personnes se portant acquéreurs de l'une de ces oeuvres n'y verront jamais la meme chose,le rapport qui se tisse entre l'oeuvre et son spectateur évoluant sans cesse visuellement (lien direct avec la technique utilisée;volonté du peintre) et émotionnellement:
"aprés une apparente dureté,une certaine tendresse émane de ces figures" Béatrice Soulié Galeriste,rue Guénégaud-St Germain des prés).

Candice ayant suivi préalablement chaque étape de la peinture de Christophe,retravaille ensuite le cadre des miroirs (cadres de préférence en bois,majoritairement du XIX ème siècle choisis pour leur solidité et les possibilités d évolution qu'ils offrent).Elle part de leur usure naturelle qu'elle prononcera parfois(conservant des accidents jugés intéressants) ou harmonisera avec de nouvelles sculptures et patines.Le cadre met en valeur le portrait,il en est le prolongement et l'écrin.Le résultat final est donc une "peinture-objet" magique,un viatique.Chaque portrait devient une entité,nommée.