Katinka Bock Palomar
![Katinka Bock Palomar](../Jvisuels_annonces/3243.jpg)
site officiel :
www.galeriewolff.com
du 12/09/2023 au 28/10/2023
GALERIE JOCELYN WOLFF
43 rue de la Commune de Paris
93230 Romainville
France
Intitulée « Palomar », l’exposition de Katinka Bock évoque le personnage principal du recueil d’Italo Calvino, Monsieur Palomar (1983), observateur vigilant qui « voit les faits minimes
de la vie quotidienne dans une perspective cosmique ». Tirant son nom de l’observatoire astronomique Mount Palomar, en Californie, Palomar est certes sidéré par la lisibilité aveuglante de Saturne apparaissant au télescope comme une pure abstraction géométrique. Pourtant, il sonde avant tout les capacités d’observation de son ½il nu, dans des
situations concrètes. Sur la plage, il note par exemple ses difficultés à « lire » une vague : comment l’isoler de celle qui précède, de celle qui suit ? Comment distinguer l’enchevêtré, l’indénombrable, l’indiscernable ; comment saisir la « consistance matérielle » du monde. Où commence et s’achève chaque chose ?
Nourrie par cette attention scrupuleuse, Katinka Bock rassemble de nouvelles sculptures en bronze et en céramique, ainsi que des photographies inédites. Propices à une observation plus intuitive et organique, ces objets suggèrent dans leurs formes et contreformes, dans leurs limites et leurs amorces, la continuité de l’½uvre de l’artiste. La matière ôtée d’un trou percé dans une céramique génère un bouton ou une bague formant de nouveaux objets. Les chutes ne sont plus rebuts, mais ressources autonomes. Les dentelures de
bois prélevées sur une ½uvre précédente, tombées à la manière de dents de lait, revivent moulées dans le bronze, hérissant une jetée de chêne (Les canines (punk), 2023). Palomars Zweifel (« Le doute de Palomar », 2023) rassemble une paire de formes identiques, pourtant dissemblables : deux galettes de céramique allongées, recouvertes d’émail vert – même couleur, même dimension – mais enroulées sur elles-mêmes chacune différemment. Sont- elles différentes ou identiques, mais perçues de deux points de vue différents ?
Naviguant entre le lointain et le proche pour trouver sa juste distance — « la bonne distance » de l’anthropologue Claude Lévi-Strauss —, interrogeant défiance, méfiance, effondrement et mensonge, l’artiste renouvelle ici son usage de matériaux et de formes qu’elle dit « inadaptées », éjectées d’un système fonctionnel rendu caduque par leur absence. Par une mise en espace ajustée, l’ensemble des ½uvres réunies invite, non plus à se contenter de regarder, mais à comprendre la force de la vulnérabilité, pour que s’affirme la position instable de l’observatrice.eur.
Horaires :
Ouvert du mardi au samedi de 10h à 18h
Accès :
Métro 5, Pantin Raymon Queneau
Tarif :
gratuit
Contact :
info@galeriewolff.com