Ville de Calais

Ville de Calais

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GwinZega

du 23/09/2017 au 05/11/2017

THéâTRE DU CHAMP-AU-ROYlien vers appli googlemap
1 Place du Champ au Roy
22200 Guingamp
France

Photographies de Henk Wildschut


35 kilomètres d’une eau froide séparent la France du Royaume-Uni. Cette frontière est pour beaucoup de migrants l’obstacle ultime de leur odyssée vers ce qui pour eux constitue l’Eldorado. Chassés de leur pays par la guerre ou la misère, ils se sont amassés là, livrés à eux-mêmes, dans la boue et le froid, sur cette dune que les journalistes ont appelée la jungle de Calais.

Entre 2014 et 2016, ils sont passés de quelques centaines à sept mille. Avec l’aide d’associations et de nombreux Européens, le camp s’est transformé en bidonville — la vie s’est organisée. En quelques mois, constate l’ethnologue et anthropologue Michel Agier, on y a vu émerger « des phénomènes d’aménagement de l’espace, de socialisation, d’échanges avec les habitants et de politisation des occupants, qui mettent en général des années à se développer ».

Le photographe Henk Wildschut en a tiré un document unique analysant la manière dont ce campement s’est structuré comme une petite ville, avec ses commerces, boulangeries, restaurants, lieux de culte et même une discothèque. Pendant une dizaine d’années, il s’est rendu à Calais d’innombrables fois. Non pas pour répondre à la commande d’une presse sclérosée, mais à sa propre initiative, dans la volonté de documenter et d’analyser ce phénomène si tristement contemporain.

La photographie a changé. La pratique du photographe documentaire est aujourd’hui plus proche de celle de l’anthropologue que du photojournaliste. Il ne cherche plus l’image iconique ou illustrative ; il décrit, décortique, analyse — à la recherche de nouvelles formes. Henk Wildschut nous offre un regard distancié, loin de la dramatisation orchestrée et du sensationnel, comme s’il se refusait à tout jugement et voulait laisser au spectateur la possibilité de se forger une opinion. Son imagerie ne relève pas de l’anecdote ou du spectaculaire… À quoi bon pourraient servir les icônes ? À l’adoration, à la propagande, peu sans doute à la réflexion et à la construction.

Horaires :
Ouvert du mercredi au dimanche de 15h à 18h30 et le vendredi de 10h à 12h et de 15h à 18h30

Tarif :
Gratuit

Contact :
info@gwinzegal.com
02 96 44 27 78