Vies silencieuses

Vies silencieuses

du 08/05/2014 au 18/05/2014

EGLISE DES CéLESTINSlien vers appli googlemap
place des corps saints
84000 Avignon
France

7 artistes pluridisciplinaires, commissaire d'expo : Tristan Alexandre / natures mortes


Florilège ou litanie des choses qui nous environnent, les natures mortes ont emprunté au fil des âges bon nombre d’identités, liées aux contextes géo-politiques, aux courants spirituels et surtout aux langues de leurs pères adop- tifs.
Ainsi, Cose naturali, stilleven, stilleben, still-life ou encore vie silencieuse, sont autant de patronymes glissant des bouches des artistes et des critiques soucieux de nommer ici, un sujet qui de l’antiquité à nos jours s’est installé comme l’un des exercices de style les plus représentés dans le champs de l’art.

Tantôt définie comme œuvre naturaliste, tantôt comme trait d’union avec un monde onirique, la nature morte dont le terme apparaît pour la première fois en 1756, nous est communément présentée comme un ensemble d’objets inanimés ou de cadavres, composés, se posant en lumière et témoin de l’époque de son créateur.
Charles Sterling, historien d’art, spécialiste de la nature morte et auteur de La nature morte de l’Antiquité au xx e siècle, nous propose la définition suivante :

« Une authentique nature morte naît le jour où un peintre prend la décision fondamentale de choisir comme sujet et d’organiser en une entité plastique un groupe d’objets. Qu’en fonction du temps et du milieu où il travaille, il les charge de toutes sortes d’allusions spirituelles, ne change rien à son profond dessein d’artiste : celui de nous imposer son émotion poétique devant la beauté qu’il a entrevue dans ces objets et leur assemblage. »— 1952.

Cependant, on ne peut que s’interroger sur l’antagonisme révélé par les différentes appellations, dans lesquelles plus que jamais, la vie et la mort s’entremêlent et semblent dessiner l’acte par lequel l’artiste s’empare du temps. D’autre part, traversé par les révolutions historiques, conceptuelles et matérielles, le sujet même de la nature morte semble s’être élargie dans sa forme et dans son propos.

Que reste-t-il a aimer, à prendre, dans ces objets étranges, vertueux ou repoussants ?

L’exposition vies silencieuses rassemble les réflexions de six artistes autour d’une proposition plastique question- nant les formes et les codes de la nature morte, à travers une pluralité de médiums et d’installations.

Horaires :
10h-19h

Tarif :
Entrée libre

Contact :
www.emergences-festival.com / 09 82 52 43 69