SCOTT HUNT

En 1974, le cri silencieux qui ne cesse de retentir tout au long de la pièce écrite et mise en scène par Bob Wilson, A letter for Queen Victoria, est celui d’un règlement de compte orchestré par Wilson à son enfance réprimée par la morale de ses parents dans une Amérique profonde et puritaine ayant perdu jusqu’au plus élémentaire sens de l’humour. C’est le cri de l’enfant qui souffre au plus profond de l’être devenu adulte.


Cet "american way of life" stigmatisé par Wilson n’est pas sans rappeler celui dénoncé par le dessinateur new-yorkais Scott Hunt dont la galerie Coullaud & Koulinsky présente la première exposition monographique en France, intitulée Entre chien et loup.Issu de la prestigieuse Parsons school of design, fort d’une solide technique et adossé à la  tradition des grands illustrateurs de presse new-yorkais (son travail est régulièrement publié par le Harpers bazar, New-Yorker, New York Times etc…), Scott Hunt développe un travail de dessin, au fusain, minutieux, obsessionnel, absurde, réjouissant, décalé, hyper et sur…réaliste à la fois.


Le travail de Scott Hunt est « fantastique » par l'hésitation qu'il produit entre le surnaturel et le naturel, le possible ou l'impossible et parfois entre le logique et l'illogique.Tout comme Bob Wilson, Hunt est un illusionniste