Jacques PARATIAN Artiste-Peintre-Pastelliste.

Une expression picturale proche de la physique quantique.

Jacques Paratian peint depuis les années 70 et la peinture est devenue son activité professionnelle depuis la fin des années 80. En tant qu’artiste, il a plusieurs cordes à son arc. Il est aussi musicien, compositeur, mime.

Il a toujours été attiré par le dessin et a toujours été encouragé par son entourage. Il a remporté son premier prix de dessin à l’âge de 8 ans à l’Ile Maurice.

Autodidacte, il a fait ses propres recherches sur la technique de la peinture et a mis au point des méthodes et des outils de travail. Ce  qui m’impressionne lorsque je regarde ses toiles c’est le souci du détail, la justesse du trait, l’harmonie des couleurs, la beauté et l’émotion qui s’en dégage. Il est très exigeant dans son travail et soigne la qualité. Contrairement à ce que l’on peut penser, il n’utilise pas l’aérographe et tout est fait au pinceau.

Le niveau de maîtrise qu’il a atteint lui permet d’être à l’aise aussi bien dans l’abstrait, que dans le classique et il est aussi peintre animalier et portraitiste.

Ses grands thèmes sont : la vie, la mort, le devenir de l’homme, les questions sur le sens de la vie. Il est contemplatif devant la beauté de la nature et considère que la nature en elle même est une œuvre d’art (dans son atelier on peut trouver toute une variété de graines  qu’il a collecté au grès de ses promenades). Pour lui, l’Art ne s’arrête pas au bout de son pinceau et de sa toile mais il doit y avoir une continuité dans la vie de tous les jours : dans l’éducation des enfants, dans la relation aux autres, dans la relation au monde ; c’est ce qu’on peut appeler l’art de vivre. Pour lui l’art doit être au service du bien être de la société.

Il a commencé à exposer dans les années 80 et a été  lauréat de plusieurs prix et distinctions.

Il s’est tourné vers la pédagogie depuis maintenant 14 ans et enseigne le dessin et la peinture. Il organise des cours et des stages et met ainsi son talent au service des autres.

Marie Carmen PARATIAN. Ecrit en 1998

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Ma démarche, mes inspiration et le sens

L’idée d’un sujet pour la réalisation d’une peinture ou dessin, commence après avoir rassemblé mes impressions et observations sur un événement donné, des formes, un écrit, un film, un rêve, une épreuve de la vie, une balade en forêt et tout ce qui peut éveiller et stimuler mon imagination. J’utilise fréquement un appareil photo ou un camescope, ce qui me permet de fixer au mieux sur le vif les évènements.

Dans mon atelier je commence à  réfléchir et à imaginer sur le thème choisi en rassemblant mes documents, esquissant les grandes lignes pour en faire sortir l’idée générale  sur des bouts de papier dont j’affine les détails.

La technique de la peinture à l’huile

Les anciens peintres avaient acquis un savoir faire et une technique de la peinture avec les moyens de leurs époques. De nos jours la technologie met à notre service des outils plus performants ce qui me facilite la tâche dans ma créativité. Je me rapproche de la technique ancienne telle que la travaillait Rubbens, Van Eyck, Bosch, Léonard de Vinci, Tintoret, Velasquez, Titien… Je me suis d’avantage penché sur les recherches et ouvrages de Xavier de Langlais. (Xavier de Langlais était professeur à l’école des Beaux-Arts de Rennes, et peintre lui-même… il préconisait une méthode moderne, c’est-à-dire simplifiée et assouplie. Essayée par lui-même, toutes les recettes et les manipulations sont soumises à un contrôle rigoureux, Extrait de son ouvrage : « La technique de la peinture à l’huile » Edition Flammarion.)

Je me suis également basé sur les recherches de Jacques Maroger (1884-1962) qui a consacré sa vie à retrouver les matériaux utilisés par les anciens peintres. ( « A la recherche des secrets des grands peintres ». Edition Dessain et Tolra). Sans oublier Marc Havel qui travaillait chez le fabriquant de couleurs Joseph Bourgeois, et qui participa aux recherches de Jacques Maroger.

Les ouvrages de ces chercheurs m’ont permis de faire un pas de géant dans la réalisation de mes travaux artistiques. Les recettes des anciens peintres requièrent de la patience. Je fais moi-même mes mélanges : médiums à peindre, pigments, clarification les huiles, attente du séchage de chaque couche peinte, préparation des enduits pour la toile, ponçage et application du vernis final.

Les personnages dans mes peintures

Mes personnages se présentent tels des êtres laissant transparaître leurs sentiments et pensées. Ils semblent tendre vers des aspirations spirituelles. Ils ont une attitude noble, exprimant des principes tels que l’unité, le couple, la famille, l’Amour, la compassion, la force. Ils mènent un combat cherchant à se libérer de leurs incapacités qui les diminuent  du monde contingent, à se libérer de la prison du moi. Ils se fondent dans leur environnement, plus souvent dans un ton chaud faisant unité dans cette diversité de matières, de formes, d’atmosphère.

Tout évolue dans une gamme de tons diaphanes. Les lois terrestres sont imbriquées dans le monde impalpable et intemporel.

La pensée prend une forme organique, s’organise et se matérialise sur les parties du corps des personnages. Je fais cohabiter le temporel et l’intemporel. La lumière ne semble pas venir du haut, mais là ou il se présente une ouverture, un passage, du dedans comme du dehors. Les images microscopiques et macroscopiques évoquent des formes d’une architecture minérale, végétale qui s’organisent par la pensée des personnages. L’atmosphère rappelle parfois l’intérieure d’un corps minérale, végétale ou humain. Dans cet état des choses toute interprétation reste libre. Il y a interpénétration d’états. Je me nourrie également des idées et recherches de la physique quantique.

Une autre métaphore que j’utilise assez fréquement est l’état et l’attitude de l’embryon dans le ventre de sa mère. La position fœtale de mes personnages est semblable à celle de l’embryon humain dans le monde utérin en préparation pour sa nouvelle naissance spirituelle.

Jacques PARATIAN. « Ecrit en 1992 »