The Art of Destruction

site officiel :
www.inceptiongallery.com
du 20/12/2012 au 26/01/2013
INCEPTION GALLERY
37 rue de Poitou
75003 PARIS
France
Les œuvres d’Hanaa Malallah sont brulées, déchirées, égratignées et assemblées, souvent accompagnées d’une légère odeur de fumée.
Hanaa Malallah est une artiste irakienne de premier plan et un membre clé de la génération dite « Eighties Generation». Le terme fut inventé par un critique en Juin 1991 lors d’une exposition tenue au Centre d’art à Bagdad d’une dizaine d’artistes émergents dont la maturation a coïncidé avec le déclenchement de la guerre Iran-Irak (1980 –1988) et le début de la 1er guerre du Golfe avec l’annexion du Koweit par Saddam Hussein en 1990. En tant que groupe, ils ont avant tout décidé de rester, d’étudier et de pratiquer leur art en Irak; leurs travaux reflètent ces décisions.
La restriction sur les voyages, les difficultés économiques graves et l’instabilité sociale qui viennent avec les conflits armés incessants mène à une distanciation progressive du monde de l’art régional et international. Des embargos financiers et commerciaux imposés par le Conseil de sécurité des Nations Unies, qui dureront jusqu’à l’invasion américaine en Irak en 2003 n’ont fait que renforcer cet isolement. Ces circonstances ont radicalement affectées la pratique collective et la théorie qui sous entend le processus créatif. En conséquence, les artistes de la « Eighties Generation » ont avancé une esthétique distinct et reconnaissable, une approche de la production artistique à la fois située dans le passé mésopotamien et reflétant de la réalité irakienne au cours de cette période. Du point de vue de l’Histoire de l’art contemporain, ils peuvent être considérés comme un mouvement artistique ou une école d’une grande importance.
Les œuvres d’Hanaa Malallah sont brulées, déchirées, égratignées et assemblées, souvent accompagnées d’une légère odeur de fumée. Pourtant pour toutes les allusions douloureuses à la destruction de sa terre natale, les œuvres de l’artiste se connectent à une notion spirituelle de l’éphémère au-delà de la géographie et de l’histoire.
« La ruine est l'essence de tout être: la mort n'a pas de sens et rien de solide ne peut être réduite au néant en quelques secondes. L'apprentissage de ce processus de disparition, cette métamorphose de la matière à la poussière, de quelque chose en rien, m'a amené à conclure que la ruine ou la destruction sont cachées de facto dans le phénomène de la figuration. Ainsi, au cours des cinq dernières années, j'ai exploré l'espace qu’il y a entre la figuration et l'abstraction, entre l’existence et la disparition, un concept qui pour moi est également titulaire d'une profonde signification spirituelle» Hanaa Malallah, Londres 2012.
Horaires :
Mardi a Samedi de 11H à 19H